Moi je veux vivre.

Premier jour de week end.
J'ai fais une ballade du coté droit de mon flat. Rien à voir avec le coté gauche accessoirement.

Incroyable ce que Londres est différent de Paris, et de la France en général je dirais même.
Ce n'est pas les même odeurs, dans la rue ou dans les magasins, pas les mêmes gens, les mêmes voix, les mêmes attitudes, pas la même ambiance, le même style. Chaque fois que je sors j'oublie qu'ici, la langue n'est pas le français.

Errer dans ce quartier, situer les magasins de fringues pas trop chères, repérer le Sainsbury's le plus proche, errer dans cet immense magasin (Sainsbury's et Tesco sont les deux supermarchés) repérer les différences, les ressemblances, voir tout ce que je peux trouver d'étrange dans les rayons, me demander si j'aimerai et pourquoi, voir l'aspect des choses, des gens, faire encore et toujours des comparaisons avec avant, voilà à quoi j'ai passé quelques heures cet après midi.

Et rentrer pour me rendre compte que j'avais loupé Alex et Math' sur msn, me rendre compte que je n'avais écouté que du Indo dans Norbert en me baladant, alors que je n'avais pas eu cette frénésie depuis des mois, pas avec Indo. Me rendre compte surtout que je n'avais envie d'écouter que ça. Et regarder autour de moi, ma chambre, mes photos, mes affiches, comparer encore et toujours le décor que j'ai par la fenêtre, et sentir que c'est pas le bon. Pas celui dans lequel j'aimerai être en ce moment.

Hier, avant hier, ont été des journées hyper occupées. A l'atelier, il y a toujours quelque chose à faire, et j'aime ça. Avoir mes outils dans les mains, sentir les cals sur mes paumes recommencer à naître alors qu'au fil du mois de juillet je n'avais fais que peler des ces mêmes mains, là où mes outils avaient laissé cette peau dure et rugueuse, parler anglais avec Mylyne et Shelley, entendre le rire si rassurant de Cathy, et ce téléphone sonner toute les trois minutes, tout ça, c'est génial !

Mais là, ce week end, entouré d'un monde inconnu, d'une langue inconnue, entourée de vide, d'air pollué d'odeur de lessive, entendre Indo et me remémorer tous ces moments de concerts, de folie, de hurlements, des rencontres que j'ai faites grâce à Eux, et surtout avec cette sensation au creux du ventre qui me ronge les trippes, que je suis déjà passée dans les oubliés de la vie des autres... j'ai juste l'impression que tout s'écroule.

Ca ira mieux lundi :(