Puisque je sais qu'un jour nous gagnerons à devenir fous

Bien le bonsoir Braves Gens.

Comme je viens de le dire à ma meilleure ennemie Dédé, je me sens débile : je viens de me visser Norbert sur le crane plutôt que de brancher le lecteur de musique de mon pc.
L'addiction c'est toujours mauvais.

J'ai eu une conversation assez bizarre avec mes parents tout à l'heure. Je les ai appelés alors qu'ils commençaient à peine à manger, et le téléphone a été posé au milieu de la table et j'ai ainsi "mangé" avec eux. Sauf que moi je mangeais pas...
Du coup j'entendais rien de ce qu'ils disaient, et ils entendaient rien de ce que je disais. C'était marrant. Jusqu'à ce que je sais plus trop comment on en vienne à parler de choses moins marrantes que les débilités de mon père et de mon frère.

Je suis un sujet moins marrant.

Alors ouais je vais sans doutes radoter sur ce que j'ai pu évoquer, sous entendre ou quoi que ce soit d'autre depuis que je tiens ce blog, mais après tout c'est mon blog, et si je raconte pas ma vie, il n'a pas d'intérêt hein ?

Tenir un blog, c'est pas si facile que ça en fait. Déjà il faut avoir le courage d'écrire tous les jours ou presque. Et le plus dur, c'est de concilier les gens qui le lisent. Plus les jours passent, plus j'apprends que des gens lisent ce blog, des gens plus diversifiés les uns des autres. Mes amis les plus chers ceux qui me connaissent le mieux, d'autres que je connais moins, certains que je pensais connaitre, et puis ma famille, ma sœur, mon frère, mes parents, mes grands parents, oncles en tantes. Que des gens avec qui je ne parle pas de la même manière, qui ne proviennent pas du même univers.

Prenons un exemple.
Tout à l'heure, je suis restée à l'atelier pour bosser sur mon Water Book. Le water book est extrêmement important pour moi en ce moment. Il me permet de ne pas me sentir trop seule, d'avoir quelque chose à faire, et surtout quelque chose à penser, qui m'empêche de me noyer. En bossant tout à l'heure dessus, j'ai fais une erreur, une erreur pas si petite que ça, puisque que je vais devoir inverser mon décor. Mettre la vague tout à gauche plutôt qu'au milieu.
Pour en parler dans ce blog, si je n'avais pas commencé cet article ainsi, j'aurais écris quelque chose du genre
"ce soir, je suis restée à l'atelier pour bosser sur mon Water Book. J'ai blanchit les plats, poncé les trois cotés, et fais mon arrondi sur le quatrième. Sauf qu'une fois que je me suis rendue compte que mon arrondi était parfait, nickel, régulier, et que je ne me suis pas plantée à l'endroit des découpes, je me suis surtout rendue compte que je l'ai fais du mauvais coté du carton... Quand je regarde le décor en l'inversant, seule solution si je ne veux pas tout refaire, ça me plait aussi ! mais c'est vraiment frustrant de ce planter alors que je veux vraiment pas me planter sur ce bouquin, et je m'en veux vraiment !"

Si ce blog n'était lu que par mes amis, des gens de mon age, j'aurais plutôt écrit (désolé pour ceux que je vais choquer)
"putain mais merde, j'ai fais mon arrondi du mauvais coté sur le water book ! Jsuis vraiment trop trop conne, franchement mais je dis que je fais attention et que je veux pas me planter, mais voilà ! Alors la seule solution c'est d'inverser le décor ! C'est pas mal mais qu'est ce que je suis conne putain !"

Et tous ceux qui me connaissent savent que c'est vrai.

Autre difficulté d'un blog. Où est la limite de ce que je peux dire dessus et ce que je ne peux pas dire dessus ? Qu'elle est la barre de mon intimité, de celle des gens dont je parle ? Pareillement, je vais raconter des trucs à mes amis que je ne peux pas dire à mes parents ou mes grands parents.
Prenons un exemple. Le week end dernier à Paris a été un réél fiasco, je crois que tout le monde l'a plus ou moins compris. Mais ce foutu fiasco met en corrélation mes sentiments, les faits et gestes des autres, des impressions, des émotions, qui me concernent, mais pas uniquement moi. J'ai du trouver le moyen de raconter ce week end en ne parlant que de ses bons cotés, sans mettre en cause ni moi ni personne, tout en laissant quand même sentir le malaise. J'ai mis tout le retour en train pour tenter de trouver un ton approximativement juste. Et qui ne l'est pas d'ailleurs.

Je ne dis pas ça pour me plaindre, loin de là. J'aime écrire dans ce blog, c'est comme une bouée journalière à laquelle je m'accroche au même titre que mes discussions avec Dédé, et Pauline aussi quand elle a internet, ou au cartes du bout du monde de Carotte.
Je voulais juste vous faire partager la difficulté des choses parfois.

Vous vous rendez bien compte je crois que je suis dans un jour un peu bizarre. C'est ça d'être une fille je crois ; des hauts, des bas. Avec moi, c'est plutôt des très hauts et des très bas. Parfois dans une seule et même journée.

Enfin vous me connaissez, vous savez comment je fonctionne.

Et comme je suis dans cette journée bizarre, ça me donne envie de parler et de parler. Ou plutôt, peut-être de me libérer de tout un tas de trucs. Parler a toujours été pour moi une solution de soulagement. Mais vous le savez aussi...

Maman m'a dit tout à l'heure en parlant d'un autre trait très caractéristique de ma foutue personnalité que j'étais comme ça, et qu'il fallait que je l'accepte, pas que j'essaye de changer.

Hum, de quoi parlait-elle ? Allez réfléchissez. Quand on dit "Margot" à quoi chacun d'entre vous pense automatiquement ? allez allez vous y êtes ! Oui c'est ça bien sur ! "excessive".

Définition : Qui dépasse la mesure normale ou prévue. Synonyme abusif Anglais excessive (d'après l'encyclopédie internaute)

Je sais même pas pourquoi je parle de ça. je sais juste que cette foutue caractéristique me hante, parce qu'elle me gâche royalement la vie. Ma vie. Elle fait que j'aime beaucoup trop, que je déteste beaucoup trop, que je cogite beaucoup trop beaucoup trop tout le temps (l'anecdote du jour ; quand j'étais petite, Papa disait tout le temps qu'on avait des ptits bonshommes dans la tête sur des petits vélos qui pédalaient, et puis des petites cases aussi. Cette métaphore ne m'a jamais lâchée. Et les soirs où j'arrive pas à dormir, et que je cogite trop, c'est limite si je les vois pas dans ma tête ces petits bonshommes qui trottent dans ma tête pour déplacer mes petites cases en essayant de les ranger sans y arriver), que je me donne beaucoup trop, que je hurle beaucoup trop fort en concert, que je réfléchis rarement avant d'agir, que je peux me rendre malade toute seule ou me fait faire une crise de nerfs dans des toilettes à 2h du mat'. Elle fait que j'ai mis un an et demi à me remettre d'une rupture. Elle fait qu'en un week end, j'ai perdus les deux meilleurs amis que j'ai jamais eu. Et que je peux être sûre que ce n'est pas en un an et demi que je m'en remettrai. Elle fait que je ne laisse personne m'approcher. Et de toutes manières elle fait que les gens qui me voient pour la première fois, je leur fait peur. Elle doit s'en doutes faire aussi que je sois maudite avec les A et que je suis amoureuse d'une I Pod nommé Norbert et qui est vert. Elle fait qu'à 22 ans, je collectionne les canards et les chats à rayures roses, les boites, et que je ne suis rien qu'une groupie hystérique.

Je déteste être excessive. I hate that. Et je donnerai tout pour changer ça. Mais comme ma Maman me l'a dit tout à l'heure, il faut peut-être que je me décide à l'accepter.

Malgré tout ça, je crois que les amies qui m'entourent (j'insiste sur le E à amies) sont les meilleures amies que je n'ai jamais eue. Même si elles ont des piercings bizarres ou des tatouages sur tout le bras. Mes amies, sont absolument parfaites, et je crève de peur de les perdre, qu'elle m'oublies, et de passer à coté de tant de choses lorsque je ne suis pas dans leurs vies.
Je ne souhaite pas vivre dans le passé, il faut que j'avance. I know that. Mais mon présent pour le moment, il est avec elles, tout aussi loin qu'elles soient, et je souhaite que ça dure le plus longtemps possible. Elles sont ma fierté, mon soutien. Elles sont mes rires et mes joies, mes recueilleuses de larmes, mes serreuses dans leurs bras.
Je le disais à Maman tout à l'heure. Depuis Toul, depuis ma seconde, bien du chemin a été parcouru. J'ai changé comme j'aurais jamais pu croire que je changeais, j'ai grandis. Mais j'ai perdus des amis, des tas d'amis, trop d'amis. Chaque fois que je quittais un lycée (enfin j'en ai quitté que deux + Paris) je pensais que j'avais là des amis pour la vie. Si je regarde derrière moi, des amis de Majo ou de Chopin y'en a plus des masses. Je ne veux pas me permettre de perdre les Filles, et les autres Filles de mon dernier lycée, que j'ai l'impression de seulement commencer à connaître.
Je sais que je crains Noël, de me retrouver tout seule entre ma grandesoeuretsoncopain et ma petitesoeuretsoncopain, mais je préfère nettement cette solitude là à celle d'être sans mes amies. J'ai perdu les deux A de ma vie, je ne tiens pas à les perdre non plus. Même si Elles sont de l'autre coté de la Manche, et qu'on se voit jamais.
Mon excessivité me rend idéaliste depuis toujours, et ça m'a détruit plus d'une fois déjà. Mais encore une fois je veux y croire. Je veux croire que le M3BEL, Laura, Nata et les BMA Girl'z seront toujours dans ma vie, même lorsqu'elles auront chacun trois moufflets et en seront à leur quatrième mariage, tatouage, piercings, qu'elles en seront toujours aussi interessantes, toujours aussi belles, et toujours autant mes amies, même si je serais toujours seule en pyjama rouge à boire du vin devant Frasier (copyright Britget Jones).

Sur ce, je crois que je vais arrêter là la tirade de la déprime. Dédé réclame mon article, il est 1h du mat, et je vais miner le moral de tout le monde.
Donc, passez une bonne nuit, une bonne journée
et à demain soir.
Love U so much.
xXx

Pix : picnic du siècle.